AvideceWopyBalab

Après l’Ukraine et l’Equateur, la nouvelle star de PKFoot vous emmène ce mois-ci au Mexique. Découvrir le futur Chicharito. Ou le nouveau Blanco ? Enfin peut être. Ou mieux. Ou pas. Mais dans tous les cas un très beau joueur en devenir. En espérant qu’il ne finisse pas, lui aussi, par moisir sur un prestigieux banc de touche européen. Jeunesse, technique, vitesse, pied droit, pied gauche, laissez nous vous présenter : Hirving « El Chucky » Lozano !

Excès de zèle et mises au vert qui font peur

Hirving avec un H. Les employés du registre civil mexicain étant apparemment bien moins talentueux que leurs footballeurs. Cette lettre additionnelle lui colle à la peau du fait de la négligence d’un employé de mairie pas très habitué aux noms anglais au moment de l’inscription du gamin au fameux registre. Par moment le destin vous joue de drôles de tour. Celui qui lui était réservé était de tout évidence de le démarquer immédiatement. Il ne s’arrêtera donc pas en si bon chemin et certainement pas lors de ses premiers pas sur une pelouse pro. C’était le 8 février 2014 où son club formateur, Pachuca (l’un des meilleurs centres de formation du pays), réalise un début de saison mitigé (2D,2V,1N) et n’arrive pas à faire la décision face au Club America ce soir là. Le contexte ? Le légendaire stade Azteca. Sa réponse ? Entrée à la 84ème et but à la 89ème ! La légende est en route !

Le premier semestre 2014 au Mexique est avant tout celui de l’avant centre équatorien Enner Valencia, qui explose tout avec les Tuzos (surnom de Pachuca), allant jusqu’à les mener à une historique finale malheureusement perdue au match retour face au géant Léon. Pas trop de place sur le front de l’attaque pour « el Chucky » qui se démarque tout de même et plante même en finale aller.

Vous vous demandez sans doute pourquoi ce surnom « El Chucky » ? Il lui a été donné par ses coéquipiers pour sa faculté à se cacher sous leurs lits durant les mises au vert pour ensuite les surprendre et les effrayer. Franck Ribéry likes this.

J’y tiens à mon gamin. Il a un énorme talent et je le constate à chaque fois sur le terrain.
Enrique Meza, ex-coach de Pachuca

Retour au terrain et direction le coté droit pour l’espoir, poste où ses qualités de vitesse et de passe font merveille. En plus de marquer ses premiers buts, il délivre également ses premières passes décisives en ce début d’année 2014. S’il est droitier préférentiel, sa grande qualité technique ne le rend pas improductif lorsque le ballon lui arrive sur le pied gauche. C’est d’ailleurs du gauche qu’il inscrit ce fameux premier but au stade Azteca, but qu’il dédicace à sa petite fille, lui, le daron de 18 ans. Il l’assure, cette charge paternelle lui permet de garder la tête sur les épaules.

D’après son ex-coach, il s’agit d’ailleurs d’un bosseur à l’entraînement. Son développement ne fut pas étranger à la présence d’Enrique Meza à la tête des Tuzos. S’il a depuis été débarqué, celui que l’on surnomme également El Profe, a beaucoup fait pour Lozano qu’il lui arrivait d’appeler par moment « mi chamaco » (mon gamin).

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Une finition à améliorer…

Le départ de Valencia à West Ham lui laissa plus de place sur le front de l’attaque pour cette Liga MX apertura 2014 (juillet 2014/décembre 2014). Résultat ? Mi-figue, mi-raisin. Pachuca sortant de la compétition finale* dès les quarts de finale de la Liguilla.

« Chucky », lui, oscilla entre enchantement sur des buts ou des gestes techniques splendides et désenchantement sur des gros ratés face aux buts. Actuellement en Jamaïque pour disputer le tournoi CONCACAF des moins de 20 ans, il n’arrête pas de planter (5 buts en 4 matches) mais aussi… de vendanger. A l’image de son match contre le Canada où il ridiculisa le pauvre arrière gauche sur son chemin des dizaines de fois avant de souvent se louper dans le dernier geste face au but. Il marqua quand même un but splendide et reste l’arme numéro un d’une Tricolor junior qu’il est tranquillement en train de qualifier pour la Coupe du Monde des U20 cet été.

Incroyablement doué, le jeune mexicain n’en reste pas moins perfectible. Dans la finition principalement. L’arrivée de l’ancien Niçois Cvitanich dans son club pourrait d’ailleurs lui être bénéfique dans ce sens. S’il réussit à gommer ses imperfections, il a tout pour devenir un grand joueur. A n’en pas douter, son nom ne doit pas être étranger aux oreilles de certains émissaires portugais… Par contre, on peut vous parier notre CODEVI que pour les recruteurs français, Lozano, c’est d’abord le nom de l’ancien coach de Calais. 

*1ère phase de championnat « régulière » en 17 journées, 2nde éliminatoires regroupant les huit meilleures équipes de la phase régulière