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Laurent Robert naît le 21 mai 1975 à Saint-Benoît à La Réunion. Il compte neuf sélections pour un but marqué en équipe de France et a remporté avec les Bleus la Coupe des confédérations 2001.

Après des débuts réussies à Montpellier, Laurent Robert rejoint le Paris-Saint-Germain en 1999 où il jouera pendant deux saisons. Il côtoiera notamment Nicolas Anelka, Ali Benarbia, Jay Jay Okocha ou encore Ronaldinho. Après 84 matchs disputés et 34 buts marqués, Laurent Robert traverse la Manche et rejoint Newcastle avant de connaitre plus tard l’Espagne, le Portugal ou encore la Grèce. L’ancien redoutable tireur de coup-francs revient sur sa carrière et aborde sa reconversion sans oublier de porter son regard sur le nouveau du coach du PSG, son ancien coéquipier à Paris, Mauricio Pochettino

Quel regard portez-vous sur votre carrière ?

Laurent Robert : « J’arrive de très loin, d’une petite île, La Réunion. J’avais un rêve comme tous les enfants, devenir un joueur de football professionnel. J’ai beaucoup bossé là-dessus. J’ai eu la chance de quitter mon île et de réussir en métropole. De prolonger ce rêve et d’accéder au statut de joueur pro et ensuite d’international. Ce fut vraiment le haut niveau pour moi »

Un mot sur votre passage au PSG de 1999 à 2001 ?

« Je garde un souvenir magnifique de ces deux saisons. Je quitte mon club formateur, Montpellier pour un grand club comme le PSG, un club historique même si c’est un club très jeune. C’est l’équipe de la capitale. Une ville où tout se passe au niveau de la presse, de la visibilité également. C’est un peu pour ces raisons que je signe au PSG. Il y avait une histoire. Tous les clubs français ont une histoire, leur propre histoire. C’est vrai que je me suis dit que Paris, c’est un club où je pourrais goûter à la Ligue des Champions et si ça marche pour moi, avoir de la visibilité pour l’équipe de France. C’était mon intention en venant à Paris »

J’ai fais un passage réussi à Paris

«Dans la vie, il ne faut avoir de regrets. C’est un peu ce qu’on m’a appris. Il faut travailler et avoir aussi un facteur chance. Paris cela a été un déclencheur pour moi. La possibilité de jouer contre les grandes équipes. Cela a été un très bon choix pour moi. Deux-trois mois après mon arrivée, j’ai été appelé en équipe de France. La deuxième saison, je termine meilleur buteur du club avec 15 buts et plusieurs passes décisives. Je me dis que le travail a été fait. J’attendais un peu plus au niveau des trophées mais j’ai fais un bon passage. J’ai côtoyé des jeunes joueurs talentueux dont on connaît la suite de carrière »

Vous avez beaucoup joué en Angleterre, un championnat fait pour vous ?

« Je pense. C’est un choix bien réfléchi. J’ai choisi Newcastle car le club me voulait vraiment. Un entraîneur, Bobby Robson, avec qui je me suis très bien entendu. Il m’a beaucoup apporté dans le foot. Cela m’a permis de prendre du plaisir sur le terrain et de progresser. Pourtant j’avais des contacts avec des grands clubs comme le Bayern ou le Milan AC qui me voulaient. Je ne me suis pas trompé dans mon choix »

Vous avez évolué un peu Mauricio Pochettino qui est aujourd’hui coach du PSG, quel regard portez-vous sur sa nomination ?

« C’est magnifique. Si je n’avais pas signé à Paris, je n’aurais pas pu connaître ce genre de joueur. J’ai eu la chance de faire quelques matchs avec lui. C’est une personne qui arrive de très loin comme moi. Le football nous permet de rencontrer différentes cultures et d’avoir une mixité. Mauricio est un garçon qui s’est très vite adapté à Paris et en France. Peu de temps après, il s’est retrouvé capitaine, cela montre qu’il était ambitieux, lui qui jouait avec la sélection argentine. Je suis très content. C’était un très bon footballeur, très bon capitaine. Aujourd’hui quand je le vois entraîneur, avec tout ce qu’il a pu faire avant d’arriver au PSG, c’est une très bonne chose qu’il soit là. On espère tous qu’avec le PSG, il pourra poursuivre sur sa lancée, de ce qu’il avait pu montrer auparavant »

Pochettino ? C’est une très bonne chose qu’il soit là.

A quel moment avez-vous pensé à votre reconversion ?

« Quand on est dans la carrière, on y pense pas beaucoup. On pense à investir dans l’immobilier ou dans autre chose. Personnellement, je n’y ai pas pensé parce qu’il n’y avait pas autant d’informations à mon époque. Cela venait de nous-mêmes. Aujourd’hui au niveau de la communication, c’est plus facile pour les jeunes. Nous les anciens, on mettait en garde les jeunes en les alertant sur la reconversion, sur le fait de passer leurs diplômes d’entraîneurs ou autre chose. Aujourd’hui avec tous les outils que l’on connait, si les jeunes sont à l’écoute, ils pourront gérer l’après-carrière. Moi, j’ai mis quelques années à me remettre dans le milieu du foot. J’avais pris quelques années sabbatiques parce que je n’en pouvais plus du foot. J’ai sacrifié ma vie pour ce sport et je suis toujours un passionné. J’avais besoin de prendre du recul. Puis j’ai commencé à passer mes diplômes d’entraîneur. C’est quelque chose qui me plait.La situation actuelle n’est pas évidente mais j’attends mon heure »

On vous avait quitté entraîneur des attaquants à Montpellier, que faites-vous depuis ?

« Quand vous apprenez que l’on vous garde pas fin mai, pour se retourner et envoyer des cv, ce n’est pas une chose facile. La situation actuelle est très difficile pour tout le monde, mais je dois dire qu’un curriculum vitae parfait peut vous aider beaucoup même dans cette situation difficile. Le football amateur était à l’arrêt complet. Je suis dans l’attente pour essayer de retrouver un club en tant qu’entraineur principal, soit entraîneur adjoint dans une équipe professionnelle. Ou alors accompagner un coach avec un travail d’individualisation comme je le faisais à Montpellier avec les attaquants. Il faut savoir être patient mais rester actif à tout ce qui se passe, aux propositions que je pourrais avoir»