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Impensable il y a encore quelques jours, le retour de Zinédine Zidane a été officialisé par le Real Madrid. Le Français, qui revient après quelques mois de repos, va retrouver une équipe dans un état bien différent de celui où il l’a laissé. Le pari semble risqué, mais si ce timing était finalement parfait pour lui ?

Un amoureux de la gagne

Zinédine Zidane était tellement virtuose balle aux pieds qu’on a souvent occulté son côté compétiteur… alors qu’il avait tout gagné en sélection, tout en ayant des titres en club, dont la Ligue des champions. Son court passage sur le banc du Real a mis tout le monde d’accord, puisqu’il a remporté la C1 lors des 3 éditions auquel il a pris part, tout en gagnant une Liga qui se refusait aux siens depuis des lustres. Autrement dit : Zizou sait faire ce qu’il faut pour gagner, et a préféré partir tant il sentait que les conditions n’étaient plus réunies pour surfer sur la vague du succès. C’est une démarche finalement assez honnête, bien que le club n’ait pas su prendre les bonnes décisions pour gérer l’après.

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La peau du sauveur

Si le Français retourne sur un banc sur lequel il a connu tous les succès, ayant plus à perdre qu’à gagner, c’est qu’il a forcément eu des garanties qu’il n’avait pas lors de son départ. La saison blanche vers laquelle se dirige les Madrilènes, ainsi que l’incapacité à s’adapter de Lopetegui et de Solari, auront suffi de convaincre Florentino Perez de la nécessité de donner à Zizou ce qu’il souhaite. Finalement, les résultats en deçà des attentes renforcent l’image de vainqueur de Zidane, qui a tout le choix de négocier auprès de sa direction pour obtenir gain de cause.

S’il est assez inconcevable de voir le Real faire son retard en Liga, le retour de ZZ peut néanmoins aider certains joueurs à retrouver le moral, et leur meilleur niveau. On pense par exemple à Isco et Asensio, bons sous les ordres du Français, beaucoup moins cette saison. Ce retour peut également soulager certains cadres, comme Marcelo qui a publiquement avoué que son dévouement à son ancien coach était très nettement supérieur à celui qu’il accordait à Lopetegui ou Solari, et dont le niveau de jeu était alarmant cette saison. Remobiliser des cadres démotivés, avoir la main libre pour choisir les recrues, et ainsi créer un nouveau cycle au sein du Real Madrid : voici l’énorme challenge qui attend Zidane. S’il décroche encore Ligue des champions sur Ligue des champions, il faudrait faire preuve d’énormément de mauvaise foi pour ne pas avouer qu’il est le meilleur entraîneur du monde.