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C’est un terme dorénavant bien ancré dans le monde de l’analyse footballistique. Il est souvent utilisé par les journalistes et vidéastes afin de dénoncer une attitude adoptée par certains supporters  qui refusent toute critique envers leur équipe ou envers l’un de leurs joueurs lorsque celle-ci est prononcée par quelqu’un d’extérieur au club et à sa sphère de supporters. Nous définirons dans un premier temps ce qu’est le clubisme puis nous verrons quels sont les problèmes qu’il engendre.

Définition du clubisme

Il est à noter qu’il s’agit d’un terme tout à fait récent qui ne figure dans aucun dictionnaire, du moins dans son sens footballistique. Le terme originel, tel qu’il apparaît dans les dictionnaires décrit un individu qui fréquente de manière régulière des clubs politiques et des cercles aristocratiques.
Aujourd’hui, il désigne un attachement obsessionnel à un club. Il se distingue du supportérisme classique-commun à tous les amateurs de football-en ce qu’il est une conséquence, voire une dérive de ce dernier.
Lorsqu’il a décrit ce phénomène, Nicolas Vilas a parlé d’une tendance et à la victimisation et à la paranoïa.
Les adeptes du clubisme ne tolèrent aucune opinion négative sur les performances et les décisions de leur club.
Il n’y a qu’à voir avec quelle facilité certains journalistes sont traités d’anti-suivi du nom du club supporté alors que ce dernier a pu louanger ce même club lorsque ce club a traversé une période plus prospère.
Certains supporters préfèrent être confortés dans leurs convictions que tout va bien dans leur club à une approche critique et subjective.
Le clubisme a rayonné en ce début de saison de Ligue 1 lors des nombreux incidents qui ont frappés le championnat. Les attitudes de certains ans de tous bords laissaient à désirer tant les propos ne tendaient la victimisation d’un côté tandis que ‘autre côté qui n’est pas exempt de tout reproche pointe le doigt.  

Le clubisme a lieu lorsque l’amour du club dépasse la passion pour le football.
L’émergence des réseaux sociaux a fortement contribué à la généralisation de cette attitude avec l’avènement de comptes et de chaînes spécialisées dans un seul club. Cette spécialisation a ses avantages car entendre la voix d’un spécialiste du club apporte un autre point de vue qui peut s’avérer utile notamment lorsqu’il s’agit de parler des membres des équipes de jeunes.  Mais le ton partisan quelquefois utilisé peut fournir des analyses dépourvues de nuance et d’objectivité.

Supporter le FC Procuration, est-ce vraiment néfaste ?

Le FC Procuration est un terme dérisoire pour dénigrer les supporters qui supportent toutes les équipes qui font face à une équipe rivale.
A vrai dire, il est compliqué de voir en quoi cela ne relève pas d’une attitude de supporter classique. Après tout, il est compliqué de soutenir une équipe rivale dans une coupe d’Europe  malgré les avantages que cela pourrait les causer au niveau de l’indice UEFA.
Peut-on vraiment reprocher aux supporters de ne pas être totalement rationnels ? Lorsqu’on dit à un supporter qu’il ne devrait pas se réjouir d’une défaite d’un rival, on tente de réduire une attitude qui rend le football plus passionnant pour bon nombre de supporters.
Après tout, ce phénomène est courant et de bonne guerre. Les Anglais n’avaient pas de problème à ce que les Ecossais fêtent leur défaite lors de la finale de cet Euro et les supporters des Red Devils ont vécu comme une défaite le championnat remporté par Liverpool en 2020.
Ces rivalités rendent le football plus passionnant et on sous-estime les fans et leur capacité à voir le verre à moitié plein lorsqu’on leur rappelle l’importance de l’indice UEFA.

Il est aussi à noter que de nombreux journalistes ont vraiment des collusions ou des animosités avec certain clubs, et qu’ils ont quelquefois du mal à le dissimuler.
Il convient aussi de rappeler que certains des journalistes qui se plaignent le plus du clubisme font partie de ceux qui prennent un malin plaisir à verser de l’huile sur le feu.