« Tu vas jouer encore longtemps à PES ? », « Arrête de jouer au foot et viens manger, « Ce week-end, pas de matches ni de foot à la Télé si tu n’as pas fini tes devoirs ». Quel enfant amoureux de ce sport n’a pas entendu au moins une fois dans sa vie une telle phrase ?
Entre le football et l’école, une lutte officieuse, masquée mais réelle s’est en effet structurée au fil du temps. La passion contre l’obligation scolaire, l’amour contre le devoir, la vie contre l’esclavage en somme. Nombreux d’ailleurs sont les parents à avoir utiliser la punition ronde comme arme suprême pour obtenir ce qu’ils demandaient de leurs chères têtes blondes, brunes ou crépues, avec bien souvent une forme de succès.
[blockquote]La passion contre l’obligation scolaire, l’amour contre le devoir, la vie contre l’esclavage en somme.[/blockquote]Les ignorants… Si seulement ils savaient que leurs progénitures apprendront bien plus grâce au football que dans n’importe quelle discipline et que c’est bien grâce à lui qu’ils auront de meilleurs résultats, qu’ils deviendront plus cultivés, qu’ils seront de meilleurs élèves à l’école…
Pour dissiper les doutes et les réserves, commençons par la géographie, matière par excellence dans laquelle la connaissance de ce sport s’avère être un véritable atout.
L’intérêt du football oblige d’abord à maitriser les différentes compétitions organisées par les différentes instances. Très tôt, l’enfant fera la distinction entre les continents grâce aux Euros, Copa America, Copa Libertadores, Ligue des Champions ou l’Europa League.
Naturellement, une jeune fille ou un jeune garçon sait que l’Europe est un continent comprenant la France, l’Angleterre, l’Allemagne, que l’Amérique est coupée en trois entités différentes et que l’Océanie est aussi considérée comme un bloc distinct.
Mais connaissez-vous beaucoup d’enfant de 7 ou 8 ans capables de vous énumérer 4 ou 5 villes des Pays-Bas ou du Portugal ? Le jeune attiré par le football le peut car il suit les résultats de l’Ajax d’Amsterdam, du PSV Eindhoven, du Feyenoord Roterdam, du Benfica, de Braga ou de Porto.
Cette même ferveur permet d’avoir accès à un savoir en Histoire à un âge très précoce. L’histoire du football invite ainsi à la réflexion : pourquoi deux équipes allemandes dans les coupes du mondes avant 1990 ? Pourquoi existait-il auparavant une équipe intitulée « URSS » ou encore « Tchécoslovaquie » ? Des interrogations qui viendront se poser au jeune fan. L’histoire du football est une histoire du monde contemporain à une échelle réduite et comprendre le passé d’un club, d’une sélection nationale renvoie nécessairement à des éléments historiques importants. L’absence d’édition 1942 et 1946 des coupes du monde, les perturbations lors du Mondial 1978 en Argentine, autant d’événements qui ne sont que l’expression de faits historiques majeurs.
De la même manière, suivre le football conduit à pratiquer les mathématiques au quotidien. Analyser des classements avec le système de la victoire à 3 points et du goal-average, calculer le temps restant dans un match, des centaines d’opérations mentales permanentes liées au Foot.
L’autre grande matière fondamentale, le français, n’est pas en reste puisque l’attirance vers le football conduit à une lecture quotidienne pour s’informer autour des clubs, des joueurs, des transferts et de toute actualité. Un jeune enfant va passer donc des heures à lire voire à écrire pour partager sa passion avec d’autres ou formaliser des analyses tactiques.
Dans le domaine scientifique, la pratique du football, en plus de garantir de meilleures notes en Education physique et sportive et de garder votre fils en bonne santé, permet bien évidemment de mieux connaître le corps humain, de distinguer une fracture d’une entorse, un os d’un muscle, une articulation d’un membre, de connaître l’utilité d’un ligament ou la définition d’une pubalgie.
En ce qui concerne la logique et le raisonnement, d’autres arguments viennent confirmer le fait que le football rendra votre enfant plus doué et plus compétent. La compréhension de la règle du « hors-jeu » offre par exemple un moyen sublime conduisant au début d’une réflexion complexe. Le principe des qualifications à une compétition continentale pour les clubs ou l’étude de la tactique et des schémas de jeu en sont d’autres manifestations.
Enfin, jouer au football, c’est aborder de la plus belle manière la vie en société, en groupe. C’est donner à votre enfant l’occasion de grandir par ses propres moyens, de comprendre les codes d’un groupe et de s’adapter pour être partie d’un tout.
Loin d’empêcher votre enfant d’évoluer, sa passion sera son meilleur allié si vous arrivez à éveiller sa curiosité. Ne faites pas du football l’ennemi de son apprentissage mais au contraire, appuyez-vous sur lui pour l’ensemble des mondes que vous souhaitez lui faire découvrir.
Et lorsque, dans 10 ans, il vous annoncera qu’il entamera des études de droit pour étudier le régime contractuel des joueurs ou de médecine pour devenir kinésithérapeute du sport, vos larmes serons rondes, pleines de fierté, à l’image de ce ballon qui a fait de lui un homme.