Lorsqu’un joueur signe à l’étranger, l’un des principaux facteurs d’intégration est la barrière de la langue. Une étape importante, mais nécessaire pour pouvoir répondre comme il se doit aux multiples questions de la presse, et diverses sollicitations extrasportives. Si certains ont tendance à privilégier l’aspect sportif, plutôt que l’intégration, d’autres clubs y accordent une grande importance, avec par exemple, le Bayern Munich. Dans le club de notre Francky national, le président Uli Hoeness a annoncé qu’il serait désormais obligatoire de maîtriser correctement l’Allemand à partir du moment ou vous devenez joueur du club bavarois, « La langue principale au sein du vestiaire doit de nouveau être l’Allemand, sinon il y aura des divisions au sein du groupe ». Mettant haut et fort l’accent sur la cohésion et le collectif de l’équipe, une telle décision ne peut être que saluée, cependant, les sanctions qui en découlent paraissent tout de même assez sévères. Le fait de refuser d’apprendre la langue nationale serait interprété comme une volonté de ne pas s’inscrire dans la durée avec le Bayern Munich, un refus qui se verrait sanctionner d’amendes plus ou moins importantes, avec des cours d’allemand pour les joueurs incapables de s’exprimer convenablement, « Si vous ne voulez pas apprendre l’allemand, cela veut dire que vous ne faites qu’utiliser le club comme tremplin et que vous voulez aller ailleurs. Si vous voulez vraiment vous intégrer dans un club, il faut apprendre la langue. C’est très important. Sinon, il faut payer ».
Si à première vue, la méthode peut sembler assez rude et stricte – voire nationaliste -, l’initiative en elle-même est compréhensible. L’exemple le plus flagrant est le Paris Saint-Germain, qui avait connu dans ses premières années de rachat, un vestiaire en partie scindé entre les Français et les joueurs étrangers. Des problèmes qui auraient pu créer des conflits à l’intérieur du groupe, même si Zlatan, du haut de ses 180 matchs et 156 buts, ou Bielsa dans sa période marseillaise, ont prouvé qu’il était possible d’être performant, sans parler le moindre mot de français.
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— BILD FC Bayern (@BILD_Bayern) January 4, 2017