Si un jour on m’avait dit que j’assisterai à l’un des plus beaux matchs de l’Euro en pleine Pologne, je n’y aurais pas crû. Après la purge de 120 minutes de la veille, entre Barcelone et le Réal que nous ont offert sa majesté Christine, Fabio et la bande à Xavi, il nous était impossible de vivre un match aussi pauvre et ennuyant que ce dernier. Si une seule personne dans l’assemblée à prit son pied avec ce match, qu’il se déclare : nous cherchons aussi quelqu’un pour admirer les cabarets polonais, et les spectacles de Patrick Sébastien.
A l’occasion du partenariat établi entre KIA et l’UEFA qui court jusqu’en 2015 (il reste encore une coupe du monde prometteuse au pays du phoque Neymar), le constructeur coréen nous a proposé de vivre une expérience unique, en immersion totale, en Pologne. Que Dudka et Jelen m’acclament, je suis l’un des seuls Auxerrois dans ce bas monde a avoir joué au foot en Pologne.
En parlant de Pologne, j’ai cherché à comprendre ce qu’était le foot polonais, sa culture, mais surtout son supporter : focus.
Premièrement, inutile de vous parler des équipes phares du championnat polonais, avec toute l’honnêteté intellectuelle que je vous dois, je ne connais que les principales équipes, et il m’est impossible de m’asseoir avec un supporter de Varsovie et de critiquer la composition du onze de départ ; pourtant, pour PKFoot, j’ai essayé !
Rendez-vous avec l’équipe de KIA France dans l’un des bars les plus chauds de la place de Varsovie : le Flow. A quelques pas de la « Fan Zone », format de rencontre entre toutes les nationalités présentes sur l’Euro. J’ai eu la chance de goûter aux plaisirs visuels qu’offre les polonaises la nuit, j’en ai profité pour parler Vodka-foot.
Il faut savoir que la plupart des supporters polonais ne supportent que très peu les clubs du pays. Le Réal, Chelsea, Manchester et consort sont sur-représentés par les supporters locaux, mais ces derniers se justifient rapidement : la plupart des joueurs polonais jouent dans des grands clubs étrangers.
Autre constat du football made in pologne : l’expression « être saoul comme un polonais » prend tout son sens. Loin des clichés du supporter anglais ivrogne et du hooliganisme reflété par les médias, le polonais est un bon vivant, seulement. A coup de shots, mon hôte continuait de me narrer les frasques du football en Pologne, s’attachant aux nombres importants de titre du Legia Varsovie face au Lech Poznan : tout a commencé par une histoire de religion, une réplique de guerre sainte, entre les deux camps. Une histoire un peu farfelue, qui doit aussi beaucoup à l’imagination des centilitres avalés.C’est entre chien et loup que nous nous sommes quittés, avec l’horizon qui vacillait. Cependant, il m’en fallait plus, pour comprendre ce que l’ex pays soviétique dans lequel j’étais avait sur le coeur. Direction le National Stadium, et la demi-finale entre les Italiens et les Allemands.
Difficile de trouver des fans de Cracovie, ou du Legia dans la foule, alors j’ai décidé de parler foot avec toutes personnes ayant un rapport plus ou moins rapproché avec le ballon rond.
Face à moi, des italiens insupportables qui pavanaient avec leur coupe du monde 2006, tout en hurlant l’hymne national, et baragouinant je ne sais quoi. A base de discussion avec les bras, de deux trois tics italiens et de simulation d’intérêt profond pour eux, j’ai quitté ces supporters pour y trouver les Allemands, bien plus dignes et supportables.
Au pays de la bière, on sait recevoir : accolade, deux trois blagues sur Ribéry, un point godwin atteint en moins de 4 minutes montre en mains, une photo de groupe, un sourire, et une partie improvisée de football sur le parking principal du stade, et direction le match.
Inutile de vous parler trop longtemps du match de l’Allemagne et de l’Italie, et inutile de vous parler des merveilles du très contesté Super Mario, oeuvre des plus grands du football-incompris.
C’est en quittant le stade, avec l’intime conviction d’avoir admiré le plus beau match de l’Euro, que j’ai retrouvé mes italiens, qui reprenaient les maximes de César pour justifier leur victoire : ils sont vraiment détestables.
La nuit est encore longue, les supporters sont dans Varsovie, et nous allons nous fondre dans la masse, pour essayer de comprendre un peu plus les motivations qui poussent les Polonais à ouvrir les portes du stade les weekend, et à en parler les lundi au bureau, autour d’un café, comme nous le faisons, nous les Français.
Une fois de plus, je tenais à remercier la formidable équipe de KIA France et d’Influence Digitale, l’agence des medias sociaux et organisatrice de opération, pour cette expérience humaine et footballistique.