L’ancien défenseur d’Arsenal, champion d’Angleterre en 2005 avec les Gunners, également passé par Lille et Villarreal (Espagne), revient sur sa carrière et aborde sa reconversion.
Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Pascal Cygan : « A partir du moment où j’ai été refoulé du centre de formation de Valenciennes et au LOSC où nous sommes relégués en Ligue 2, à aucun moment je n’aurais imaginé faire cette carrière et jouer dans des clubs de top 10 en Europe, Arsenal puis Villareal. Villarreal qui était co-leader et a fini 2e de Liga. C’est vraiment impressionnant vu les qualités intrinsèques que je possédais. Après Arsenal, j’arrive à rebondir à Villarreal où ils n’ont été aussi bien classés de leur histoire. Je rencontre des joueurs tels que Riquelme, Forlan, Cazorla. J’ai été super gâté en termes de coéquipiers »
C’est vraiment impressionnant vu les qualités intrinsèques que je possédais.
Comment se sont passés vos débuts à Lille, vous qui veniez de Wasquehal en CFA 2 ?
« Après une première année stagiaire, j’arrive à convaincre Jean Fernandez de me mettre titulaire. A part un interlude avec Thierry Froger avec qui cela n’a pas marché, j’étais ensuite dans les petits papiers de Vahid. S’ensuivent les résultats en Ligue des Champions avec le LOSC et mon transfert en Angleterre »
Comment s’est fait votre transfert à Arsenal ?
« Une année auparavant je devais signer à West Ham. J’ai rencontré les dirigeants du club qui sont venus sur Lille. Pour un problème d’agent, cela n’a pas pu se faire. Un agent anglais s’était greffé à l’opération et cela a capoté. Ce fut un mal pour un bien puisque Arsène Wenger avait besoin d’une année supplémentaire pour m’évaluer. Ce match de Ligue des Champions que je joue contre Manchester United à Old Trafford a fait une différence phénoménale car à ce que je sais il s’est basé sur ce match où on a pas vu du tout Ruud Van Nilstelrooy du match. Cette rencontre a décidé mon recrutement »
Une année avant Arsenal, je devais signer à West Ham.
Quels souvenirs gardez-vous des 4 saisons passées à Arsenal ?
« Je garde un souvenir extraordinaire de mes saisons à Arsenal. A partir du moment où sur les 4 saisons on remporte 4 titres avec à la clé cette invincibilité sur deux saisons, c’est quelque chose de grand. Au dessus de cela, j’ai eu la chance de côtoyer des joueurs extraordinaires comme Thierry Henry, Robert Pires, Patrick Vieira, Denis Bergkamp, Jens Lehmann, Sol Campbell ou encore Kanu, Wiltord. Que des internationaux. J’étais le seul de l’effectif à ne pas être international pour mon pays »
J’étais le seul d’Arsenal à ne pas être international
Vous avez eu l’envie de devenir entraîneur en Espagne, à Carthagène, pouvez-vous nous en dire plus ?
« J’ai été inspiré par l’entraîneur qui était Juan Ignacio Martinez. Il me demandait d’encadrer les plus jeunes, de les conseiller, de les faire évoluer. J’ai aimé ce rôle ainsi que les séances proposées. Que ce soit en Liga ou en deuxième division, on joue tous de la même manière. C’est-à-dire, redoublement de passes, jeu de possession. J’ai beaucoup ce type de football »
A quel moment avez-vous pensé à votre reconversion et que faites-vous actuellement ?
« J’y ai pensé en Espagne à Carthagène. Avant je me consacrais à ma carrière. La reconversion j’aurais eu le temps de voir derrière et d’y réfléchir. J’étais trop impliqué même à Villarreal sur la fin pour penser à autre chose. J’ai arrêté d’entraîner depuis mars dernier. J’étais à Mouscron en Belgique avec les U19. En parallèle, j’aide des amis à développer leur marque de bijoux, de perles dans le monde du foot et du show biz par les quelques contacts que je peux avoir. Si je devais reprendre une équipe, la priorité serait d’entraîner une équipe première senior. Avant Mouscron, j’ai beaucoup cherché, passé beaucoup de coups de fils et je n’ai pas eu de réponses »