AvideceWopyBalab

L'attribution de la coupe du monde au Qatar a créé depuis son annonce de nombreuses controverses. Il est évident que ce choix n'a rien de rationnel et ses motivations sont purement financières. Il se trouve cependant qu'il arrive qu'on entende des arguments en faveur de la tenue de ma compétition dans ce pays, et ce dans des médias assez importants. Voyons donc quels sont les problèmes posés par l'attribution de la coupe du monde au Qatar.

Les droits de l’homme

Les principes du Qatar sont peu compatibles avec les valeurs habituellement promues par la FIFA. L'esclavage est tout à fait légal dans ce pays. La préparation des infrastructures pour la coupe du monde ne fait qu'exacerber les problèmes liés à l'esclavage. Le pays a du faire travailler de nombreux esclaves à la construction des stades.
Cet esclavage ne se tient pas non plus dans les conditions les plus avantageuses. Les heures de travail sont insoutenables et la sécurité des esclaves n'est pas assurée. Les derniers chiffres avancent que 6500 travailleurs sont morts depuis les débuts des travaux préparant à la coupe du monde.
Il est dur de concevoir qu'une organisation comme la FIFA qui prône l'égalité et des valeurs humanistes puisse tenir une compétition dont l'organisation a valu tant de pertes.

De nombreuses valeurs promues par la FIFA ne sont pas respectées au Qatar. Le pays respecte à la lettre la loi dictée par la charia. Les femmes soupçonnées d'adultère sont fouettées et l'homosexualité est sévèrement réprimée. 
Certains diront, nous faisons ici preuve d'ethnocentrisme et nous jugeons un pays du Moyen-Orient en ne respectant pas leurs traditions et en nous basant seulement sur nos propres valeurs.
Cependant, de la même façon que les chiffres que nous utilisons nous viennent du monde arabe, il n'est pas interdit d'emprunter des éléments à d'autres cultures pour améliorer la sienne.
Respecter l'être-humain n'est pas seulement un fantasme de bien-pensant occidental, c'est une valeur universelle qui devrait être appliquée partout.

Mais alors, ou est la limite? Faudrait-il seulement attribuer des compétitions aux pays les plus progressifs ? Certains Etats en Amérique pratiquent encore la peine de mort et l'homosexualité est encore parfois vue d'un mauvais œil dans certains de nos pays occidentaux.
Il est compliqué de définir où se trouve la limite. Il n'est cependant pas compliqué de voir que le Qatar dépasse clairement cette limite à définir.

Les attributions sont toujours suspectes

Certains justifient cette attribution en avançant que de l'argent passe toujours sous les tables lors des attributions. Mais comme dans toute activité suspecte, le principe important est de ne pas rendre les choses évidentes. 
Et dans le cas du Qatar, il n'y a rien qui permette de justifier cette attribution. Même la Russie, qui fait partie de ces pays dont la zone floue de la limite à fixer, a le mérite d'être une nation et non une terre régie par un émir et peuplée d'esclaves.

Avis final

Cette attribution reste un scandale quoi qu'on en dise. Elle découle d'une envie de la FIFA de rendre le football plus populaire partout dans le monde. Les grandes nations du football n'ont pas de droit de véto à la FIFA et les dirigeants font donc tout pour plaire aux petites nations et s'assurer leur vote.
C'est pourquoi la coupe du monde 2026 aura 48 participants et non 32 comme c'était le cas depuis 1998.
Le spectacle est compromis en faveur des votes. Le football est sur une pente descendante et cette coupe du monde en est un nouveau symbole.
Je me rassure en me disant que les joueurs seront en sécurité, ce qui reste heureusement un des points que la FIFA a considéré.