Depuis la saison dernière, Vinicius Jr. a commencé à vivre plus constamment avec les attaques racistes lors des matchs de football. LA LIGUE. Ainsi, l’attaquant Real Madrid est devenu encore plus présent dans la lutte contre les préjugés dans le football.
Dans une interview au journal L’équipedepuis la France, Vini a parlé de l’importance d’obtenir du soutien dans cette lutte pour obtenir des victoires de plus en plus significatives.
« Bien sûr, et tous à l’unisson. Si je fais face seul au racisme, le système m’écrasera facilement. Quand nous serons tous ensemble, quand des personnalités importantes aborderont la question, comme le président du Brésil (Lula), comme le président de l’UEFA, Comme Kylian (Mbappé), comme Neymar, des grands joueurs, comme Rio Ferdinand, qui m’écrit toujours et qui est avec moi dans ce combat, ça a forcément plus de poids », a-t-il déclaré.
L’attaquant de l’équipe nationale brésilienne a également mentionné tout ce qu’il a appris sur le racisme ces dernières années et a évoqué l’importance de parler de la lutte avec les enfants.
« J’ai beaucoup appris sur le racisme. Chaque jour, j’en sais plus. C’est un sujet très complexe. Dans le passé, les gens souffraient de l’esclavage. Cela m’intéresse (en savoir plus sur la lutte contre le racisme). J’espère vraiment que ces épisodes ne se reproduiront plus. Pas seulement avec moi, mais avec tous les joueurs, tout le monde… Et surtout les enfants », a-t-il déclaré.
« Ils ne sont pas préparés à ce genre de moment (une fillette de 8 ans portant le maillot de Vinicius a été victime d’insultes et de menaces racistes lors du match Atlético-Real, 3-1, le 24 septembre). Depuis l’âge de 19 ans, je m’intéresse au thème du racisme. Je comprends un peu plus comment je dois réagir. Je suis heureuse que les choses changent », a-t-elle poursuivi.
« Les lois vont changer et, dans les stades, je pense que cela arrivera de moins en moins grâce à cela. Entre nous, on en parle. Beaucoup de joueurs me parlent. Varane, Kylian (Mbappé), Hakimi, Lukaku… Nous devons tous agir ensemble pour que ce type d’événement arrive de moins en moins », a-t-il ajouté.
L’apprentissage de Vini sur le racisme était également important pour lui permettre de comprendre son combat et les expériences de ses ancêtres.
« Parce que je suis très jeune et que je n’ai pas vécu ce que d’autres ont vécu dans le passé. On ne m’a jamais refusé l’accès aux toilettes parce que je suis noir. On ne m’a jamais demandé de passer par la porte arrière d’un restaurant parce que je suis noir. Mais c’était important pour moi de savoir que c’était arrivé à d’autres personnes. Je ne l’ai pas vécu, mon père non plus, mais mon grand-père, mon arrière-grand-père l’a vécu », a-t-il déclaré.
« Ils ont vécu ces tristes moments de l’histoire et je devais le savoir. Aujourd’hui, j’en sais plus que mes parents à ce sujet. J’en sais encore peu, malgré tout. Je me suis rapproché de gens qui ont vraiment étudié le racisme, des gens dont les familles ont vécu des moments graves, des gens qui en savent beaucoup sur l’esclavage », a-t-il poursuivi.
«Je lis aussi beaucoup. Et je veux continuer à avoir de l’influence. Ma voix est lourde. Je peux aider. Cela ne concerne pas que le football ou seulement les Noirs. Si quelqu’un vous insulte d’une manière qui vous blesse, vous devez le combattre. Jusqu’à ce que les choses changent », a-t-il ajouté.
Enfin, l’attaquant a rappelé l’épisode qu’il a vécu au stade Mestalla, domicile de Valence, pour expliquer les critiques adressées à LALIGA, la qualifiant de « propriété de racistes ».
« Parce que ce qui s’est passé à Valence s’est produit lors de la 35e journée, mais dans tous les matchs à l’extérieur disputés avant cela, il y a eu des épisodes de racisme. Ils n’ont jamais rien fait. J’avais déjà parlé à LALIGA pour lui dire que cela devait changer. Ils ne m’ont pas écouté. Ils m’ont écouté à partir du moment où le monde entier a commencé à parler de l’Espagne », a-t-il réévalué.
« Cela les a fait réagir. Personnellement, je sais que je ne changerai pas l’histoire, que je ne ferai pas de l’Espagne un pays sans racistes, ni du monde entier. Mais je sais que je peux changer certaines choses. Pour que ceux qui arriveront dans les prochaines années n’aient pas à vivre cela, afin que les enfants puissent avoir l’esprit tranquille à l’avenir. Pour eux, je ferai tout ce que je peux», a-t-il conclu.
