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Le Real Madrid en crise, Mourinho chahuté mais pas vaincu, Gladbach qui enchante son monde, et Icardi qui rentre encore un peu plus dans le cœur des supporters de l’Inter : le week-end a été chargé, et particulièrement intéressant.

Le Real Madrid en crise

Triple champion d’Europe en titre, le Real Madrid n’arrive plus à mettre un pied devant l’autre en ce moment… A domicile, les Galactiques ont chuté face à Levante, peu aidés par un Varane aux fraises, coupable sur le premier but, et qui concède le penalty du break. Le Français n’est pas le seul en cause. Défensivement, Ramos n’est plus impérial, tandis qu’en attaque, les occasions pleuvent mais personne n’arrive à marquer, la nervosité se faisant clairement sentir dans le dernier geste. La belle performance du gardien adverse, le fait que Kroos, Bale et Benzema aient débuté sur le banc, et même le but bizarrement refusé en première période ne suffiront pas à faire oublier une évidence : sans victoire depuis 5 matches, la Maison Blanche est en pleine crise de résultats.

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Qu’il est beau, ce Borussia

Comme Dortmund, Gladbach a régalé, montrant qu’il n’y avait pas qu’un seul Borussia en Bundesliga. Face à Mayence, si Hofmann a inscrit un triplé, c’est toute l’équipe qui est à féliciter. Les 4 réalisations sont des pures merveilles de football collectif, une bénédiction de football offensif et rapide, où chaque joueur brille, avec notamment un Hazard en feu. Si certains se demandaient pourquoi Pléa avait quitté Nice pour Gladbach, le match est la meilleure des réponses possibles.

Les hommes du week-end

Avec un penalty, une belle passe décisive, et un but en balle piquée, Haller aurait pu être distingué. Mais de cette victoire de Francfort face à Düsseldorf, on retiendra surtout le quintuplé de son coéquipier Jovic. Le Serbe a bien fait les choses, puisqu’il marque notamment 2 reprises de volée du gauche (dont une en position de ninja) et un but du droit après un contrôle orienté en pivot dans la surface. L’espoir de l’Eintracht n’est déjà plus qu’à une unité de son record personnel sur une saison.

Averti pour avoir pris trop de temps à effectuer une remise en jeu, Milinkovic-Savic n’a rien trouvé de mieux que de montrer son désaccord en envoyer le ballon dans les tribunes… récoltant un carton rouge stupide. Heureusement pour le gardien de la Spal, la Roma, déjà menée 2-0 à domicile, était sans idées, et n’a pas refait son retard.

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Le match du week-end

On pouvait s’attendre à un match ennuyeux, Manchester United ayant la spécialité d’annihiler le jeu offensif des cadors anglais. Surprise au coup d’envoi : Mata est titulaire, et sa touche technique a fait du bien au milieu, répondant à la conservation de balle de Hazard, peut-être la meilleure d’Angleterre. Si l’imprécision dans le jeu long a surpris, surtout de la part de spécialistes comme David Luiz ou Pogba, le match a été globalement plaisant, avec un scénario qui l’a embelli. Répondant à Rüdiger, Martial claquait un doublé qui le réhabilitait (presque) définitivement : le Français a un talent sur qui il faut se reposer. L’égalisation tardive de Chelsea, et l’embrouille qui s’en est suivie entre Mourinho et un membre du staff adverse un peu trop provocateur, ne faisait que confirmer ce qu’on avait vu pendant le match : oui, cette rencontre était bien un choc entre 2 gros bras anglais.

Ce qu’on a vu

  • Cela doit être agréable de jouer à Dortmund. Le Borussia pratique un football offensif, aérien, presque chantant. Si le lob d’Alcacer est délicieux, c’est bien le second but, celui de Reus, qui matérialise le mieux l’inspiration collective de cette équipe. Stuttgart n’a pas à avoir honte de cette défaite à domicile : d’autres adversaires vont souffrir face à Dortmund cette saison.

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  • Pour venir à bout de West Ham, Tottenham a eu un duo de sauveurs assez inattendu, avec Sissoko à la passe, et Lamela à la finition. Le Français et l’Argentin, habituels remplaçants, n’en restent pas moins des joueurs de bon niveau, et montrent l’importance d’avoir un banc solide.
  • L’Atlético s’en tire très bien sur la pelouse de Villarreal. A plusieurs occasions, notamment ce duel gagné face à Bacca qui se présentait seul face à lui, Oblak a montré qu’il était un gardien de classe mondiale.

  • Le Genoa contraint la Juventus, à Turin, au partage de points. C’est donc une fin de série pour le champion en titre, qui allait de toute façon bien finir par arriver. Malgré tout, Ronaldo a été opportuniste et a marqué, profitant d’une mésentente entre Piatek et son gardien.
  • Si Duda marque avec une certaine finesse pour le Hertha Berlin, l’égalisation de Koch pour Fribourg est beaucoup plus violente, dans la plus grande tradition de la Bundesliga.
  • Buteur d’une frappe rasante, et à l’origine de la seconde réalisation de Watford sur la pelouse de Wolverhampton, Capoue a été particulièrement en vue ce week-end. L’ancien international français, s’il est loin du niveau des habituels appelés, reste néanmoins un joueur fiable de Premier League.
  • Le FC Barcelone a régalé face au FC Séville. L’action de l’ouverture du score est magnifique collectivement, tandis que Messi et Rakitic, sur leurs réalisations respectives, ont fait parler leur énorme talent.

  • Dans le festival de l’Atalanta Bergame sur la pelouse du Chievo, on retiendra surtout le fabuleux triplé d’Ilicic, auteur notamment de 2 grosses frappes. Le Croate dispose d’un des plus beaux pied gauche de Série A.
  • Le Bayer Leverkusen ne changera jamais. Hanovre a profité de l’inconstance légendaire de cette équipe pour planter 2 buts magnifiques. Capable du meilleur comme du pire, le Bayer égalisera finalement par Bellarabi, d’une action magnifique.
  • Manchester City, évidemment supérieur à Burnley, s’est amusé. Sur les 5 buts encaissés, Hart ne plonge même pas, comme abattu par la précision des joueurs de son ancienne formation.

  • Valence est tenu en échec face à Leganés, la faute notamment à un penalty bêtement concédé.
  • Naples a déroulé face à l’Udinese, bien aidé par un Mertens virevoltant et buteur sur penalty. Quand il est inspiré, le lutin est un des joueurs les plus déséquilibrants d’Europe.
  • Quand Lewandowski retrouve son explosivité et son opportunisme, c’est plus facile pour le Bayern Munich. Le Polonais, auteur d’un doublé et d’une passe décisive face à Wolfsburg, semble revenir au niveau qui doit être le sien.

  • Peu médiatisé, le match entre Cardiff et Fulham a permis de voir une jolie course-poursuite entre 2 équipes offensives. Les amoureux de la défense vomiront, ceux du football sans calcul seront aux anges.
  • Dans la pluie de buts entre Frosinone et Empoli, on n’a pas compris comment Silvestre avait pu marquer contre son camp de la sorte, dans une situation où il n’y a aucun danger. Par contre, la volée d’Ucan, c’est un très grand oui.
  • Malgré un bon match dans les buts de Mathenia, Nuremberg a subi la supériorité de Hoffenheim. Habile dans le dernier geste, Nelson a inscrit un doublé de haut niveau.
  • Liverpool poursuit sur sa lancée, en s’imposant face à Huddersfield. Sans Mané, ni Firmino, c’est Salah qui a endossé le costume du sauveur, marquant dans un angle fermé, de son mauvais pied.

  • Buteur face à Eibar, Williams progresse mais ne diversifie pas suffisamment son jeu. L’attaquant de Bilbao se contente un peu trop de prendre la profondeur, pour exploiter sa vitesse et sa puissance.
  • L’Inter Milan est une équipe qui joue au football, et à la fin, c’est Icardi qui marque. Si on devait appliquer la célèbre maxime de Lineker au club lombard, on pourrait encore le dire à la fin de ce derby milanais, remporté sur le gong par l’Inter, sauvée par son inévitable capitaine et buteur. L’Argentin profite certes d’une sortie hasardeuse de Donnarumma, mais il a du mérite d’être toujours au bon endroit, au bon moment, souvent dans les arrêts de jeu.

  • Auteur d’un doublé, Eggstein a été l’homme décisif du Werder face à Schalke.
  • Crystal Palace n’a pas été récompensé pour sa belle performance face à Everton, se procurant beaucoup d’occasions, dont un penalty repoussé par Pickford, sans marquer. C’est dans les derniers instants du match que les Toffees ont fait la différence.
  • S’il se contente de pousser le ballon au fond sur son premier but, Iglesias réussit un contrôle parfait qui lui fait prendre de la vitesse avant de réussir une balle piquée pleine de justesse sur son second but, face à Huesca.

  • Bologne n’a rien lâché, malgré l’avance de 2 buts du Torino, qui comptait dans ses rangs un Falqué en forme. Ils arracheront le match nul, avec un Santander prépondérant pour sonner la révolte.
  • Buteur sur penalty et passeur décisif face à Parme, Immobile n’est jamais aussi fort que quand il porte le maillot de la Lazio… au grand dam des supporters de la sélection italienne.

Il a fêté son anniversaire ce week-end

Manchester United est aujourd’hui protégé par Bailly, Lindelöf, Smalling, ou Jones (quand il n’est pas blessé). Aucun d’eux n’a le quart du niveau qu’avait atteint Vidic chez les Red Devils. Trouvaille de Sir Alex Ferguson, qui n’a pas dépensé une fortune pour le faire venir en Angleterre, le Serbe a eu besoin de quelques mois d’adaptation, avant de devenir un des patrons de l’équipe. Très complémentaire avec Ferdinand, Vidic était un acharné de la victoire, un perfectionniste qui ne lâchait jamais rien, un courageux qui mettait sa tête là où personne n’ose mettre le pied. Rapidement adopté par Old Trafford, amoureux de son dévouement pour l’équipe, le solide défenseur a même eu l’honneur d’être capitaine à plusieurs reprises. Tout les fans de United rêvent sans doute que les recruteurs du club puissent à nouveau dénicher, presque de nulle part, une telle pépite.

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