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Le matches du week-end : Dortmund et l’Atlético sont costauds

Qu’on soit un suiveur assidu de Bundesliga ou non, le choc entre Dortmund et le Bayern Munich représente une affiche qui ne laisse pas indifférent, à l’instar  d’un Boca Juniors-River Plate en Argentine, ou un Celtic-Rangers de la belle époque. Spectaculaire, le match l’a été, avec un scénario dingue qui a permis au Borussia de montrer une nouvelle fois qu’être mené au score ne posait pas de problème à cette équipe. Les 2 formations ont développé beaucoup de jeu, avec des combinaisons rapides au sol, mais la maladresse de Dortmund tranchait avec la finition de Lewandowski, auteur d’un doublé et de 2 buts refusés logiquement pour hors-jeu. Mais le mental des jeunes du Borussia a fait la différence, tout comme le coaching : entré en jeu, Paco Alcacer a fait la différence sur une magnifique ouverture de Witsel. Trop lent, Martinez n’a su le rattraper, et compenser un placement très haut du Bayern, où Ribéry a été excellent. Des buts, du spectacle, un scénario haletant jusqu’au bout – et ce but en Madjer refusé à Lewandowski – c’est la Bundesliga qu’on aime !

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Opposé à l’Athletic Bilbao, l’Atlético Madrid est allé chercher une victoire précieuse avec le cœur. Williams aura donné l’avantage aux Basques à 2 reprises, en étant d’abord opportuniste, puis en faisant un appel en profondeur parfait, dans le dos de Godin, avant d’aller battre Oblak. Mais le puissant numéro 9 n’a pas suffi. Partey a égalisé une première fois d’une frappe lourde, à la Seedorf, avant que Hernandez ne se distingue sur corner, pour la joie démonstrative de Simeone. Puis, dans les arrêts de jeu, suite à un coup franc et une double remise de l’extérieur du pied de Saul et Griezmann, Godin offre la victoire aux siens, se rattrapant au passage pour le second but de Bilbao où il a été un peu tendre. Ce n’est pas la première fois que l’Uruguayen sauve l’Atlético. Ce ne sera sans doute pas la dernière.

Le joueur du week-end : Pléa voit triple

Les débats étaient encore équilibrés, voire même en faveur du Werder, quand il est sorti de sa boîte pour marquer un triplé express, nouveau record d’Europe selon Stéphane Guy. Pléa a eu de la réussite sur son second but, mais les autres sont plus qu’aboutis. Sur le premier, il réussit son contrôle avant de faire preuve de lucidité pour se débarasser de 2 joueurs, avant de finir du gauche. Sur le troisième, il fait 2 appels dans l’action sans être servi immédiatement, mais continue à rester aux aguets, pour ne pas être hors-jeu et rester démarquer. Il faut revoir l’action en le fixant, sans regarder le ballon, pour admirer son déplacement d’attaquant. Le Français de Gladbach aurait même pu en mettre un autre quelques minutes avant, où il bute sur le gardien après avoir passé 3 joueurs. On le dit chaque semaine, et on va continuer : Pléa s’éclate avec ce Borussia spectaculaire et vivant, bien que sous-médiatisé. Puisse-t-il ne pas faire partie de ces Tricolors ignorés par le sélectionneur malgré de bons matches en Allemagne.

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Ce qu’on a vu

  • Même si c’est Thommy qui marque le but du KO pour Stuttgart face à Nuremberg, et pas Pavard, on peut quand même dire que c’était une frappe de bâtard. Imparable.
  • Finnbogason n’a pas de chance de jouer à Augsbourg, tant il est supérieur à ses coéquipiers. Face à Hoffenheim, outre son but somptueux, l’élégant attaquant a proposé appels, remises parfaites, sans perdre espoir. Cela a été insuffisant, et c’est bien dommage.

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  • Le trio Haller-Rebic-Jovic continue de faire le bonheur de Francfort, vainqueur face à Schalke. L’Eintracht profite des 2 voltigeurs qui profitent des espaces ouverts par le Français, et ça fonctionne bien.
  • Düsseldorf a bien profité de sa supériorité numérique face au Hertha Berlin. Si Usami a mis une belle mine du gauche, c’est Raman qui se distingue avec son doublé. Le numéro 9, sur ses 2 buts, prend bien le temps de mettre son adversaire direct sur les fesses avant de gagner son duel face au gardien : du grand art.
  • Leipzig est une équipe d’affamés : même à 5 minutes de la fin, en menant de 2 buts, le RB fait le pressing, et provoque l’interception et le but de Poulsen, face à Leverkusen. Le Bayer galère malgré beaucoup de jeunes talents dans son effectif.

  • En l’absence de Capoue face à Southampton, Chalobah a montré qu’il avait peut-être sa place dans l’entrejeu de Watford. Il aurait même pu bénéficier d’un penalty, si l’arbitre avait été plus clairvoyant.
  • En supériorité numérique, Cardiff l’emporte sur le fil suite à un imposant siège : dans les 10 dernières minutes, le jeu s’est déroulé presuqe exclusivement dans la surface de Brighton.
  • Sur le but de Tottenham face à Crystal Palace, qu’attendent Kouyaté, van Aanholt et surtout Jordan Ayew pour jouer de la tête ce ballon qui traîne dans leur surface ? A noter le bon match de Sissoko, volontaire dans l’entrejeu.

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  • Si la tête de Rondon est remarquable pour le second but de Newcastle face à Bournemouth, c’est surtout le début de l’action qui est remarquable techniquement, avec ce renversement d’un côté à l’autre, et ce centre parfait.
  • Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est un point miraculeux qu’Arsenal a obtenu, à la maison, face à Wolverhampton, qui a endormi les Gunners avec un certain brio.
  • West Ham a beau avoir Arnautovic, Chicharito et Felipe Anderson (auteur d’un but somptueux), ce match nul face à Huddersfield a des allures inquiétantes de hold-up.
  • Il ne faut pas sous-estimer la qualité technique de Benzema : sur son but, il réussit une merveille de contrôle, tandis que sur le but contre son camp qu’il provoque, il se permet un beau numéro dans la surface adverse, avec un petit pont en prime. Mallo répondra bien pour le Celta avec une jolie volée, tandis que Ceballos marquera le but le plus spectaculaire avec une grosse frappe. Sergio Ramos, de son côté, prouve si besoin qu’il a le mental le plus fort de Liga : tout le monde sait qu’il tire en Panenka, il est donc illogique de le refaire… mais lui le fait quand même, réussit, et s’en va saluer à sa manière le public adverse. Pas étonnant que l’amour que lui portent ses fans soit aussi fort que la haine qu’il suscite ailleurs.

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  • Menée par Levante de façon assez logique, la Real Sociedad a égalisé d’une magnifique action, entre la louche, la remise et la finition de Théo Hernandez, frère de Lucas. Les Basques l’emportent par la suite, sur de belles inspirations du duo Juanmi-Oyarzabal.
  • Brillants en Ligue des champions, les joueurs de Valence ont eu plus de mal à Getafe, mais ont fini par s’imposer sur un penalty.
  • Habitué à se distinguer face au FC Barcelone, Joaquin n’a pas dérogé à la tradition, en marquant pour son Bétis, durant un match complètement dingue. Ter Stegen s’est troué sur le 3-1 alors que Messi venait de réduire le score, changeant sans doute malgré lui la physionomie de ce match.

  • On ne relance jamais dans l’axe : Semedo semble l’avoir oublié, et son erreur provoque la défaite de Huesca face à un Alavés qui continue à squatter le haut du tableau espagnol.
  • Mené au score suite à un nouveau but d’Iglesias, décidément décisif pour l’Espanyol, Séville a profité d’une absence de Granero au marquage pour égaliser sur corner, avant de voir Ben Yedder jouer les sauveurs, alors qu’il avait fracassé la barre transversale quelques secondes avant son but.
  • Naples a refait son retard et l’emporte face au Genoa, notamment grâce au but de Fabian, sur lequel la passe décisive de Mertens, en première intention, est absolument parfaite. Coaching gagnant d’Ancelotti.

  • Cela n’a pas suffi à la Spal, qui voit Cagliari refaire son retard de 2 buts, mais soulignons quand même le joli contrôle orienté d’Antenucci sur son but.
  • Dans les dernières minutes de jeu, Frosinone a arraché le nul face à la Fiorentina sur une frappe de mule de Pinamonti. On aurait presque eu l’impression d’être en Bundesliga.
  • Mandzukic a soigné son retour en marquant face à l’AC Milan, d’une tête smashée sur Rodriguez, comme s’il plaçait un dunk. Higuain aurait pu égaliser, mais il a manqué de conviction sur son penalty. Au moins, il n’aura pas à se poser la question de célébrer ou non face à son ancienne équipe. L’Argentin, expulsé et qui craque complètement, a sans doute mal abordé ce match émotionnellement.

  • Mentalement fort face au FC Barcelone, l’Inter a craqué face à l’Atalanta, bien aidé par la précision du pied gauche d’Ilicic. Le duel des Nerazzurri tourne donc à l’avantage de Bergame. A noter également le beau but de Gomez.
  • Les grandes équipes n’ont pas le monopole des passes dans un petit espace. Empoli, sur le premier but inscrit face à l’Udinese, a prouvé que même les plus modestes pouvaient envoyer du jeu.
  • Déjà que le Torino a du mal, si en plus, Izzo et Nkoulou se mettent à offrir un but à Gervinho… Parme ne pouvait que l’emporter.

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  • Ce n’est pas aussi beau que les lobs de Totti de l’époque, mais El Shaarawy s’est distingué de fort belle manière face à la Sampdoria, d’un but subtil, avant finalement d’enfoncer le clou pour la Roma, en fin de match.

Il a fêté son anniversaire ce week-end

Zidane n’a jamais porté le numéro 10 de la Juventus, car il était déjà pris par Del Piero. Aussi bon qu’il pouvait être, le Français reste derrière l’Italien dans les cœurs turinois, pour qui le Pinturrichio est une légende. Pendant tant d’années, l’attaquant de poche a régalé l’Europe par son sens du dribble, sa capacité assez folle de marquer dans toutes les positions, ses petits appuis et crochets courts, sa faculté à faire briller ses partenaires d’attaque, y compris un Inzaghi qu’il n’appréciait guère, et par sa précision sur coup franc. Surtout, il avait pris la bonne habitude de briller en Ligue des champions, surtout face au Real Madrid, qu’il a martyrisé à plusieurs reprises.

Champion du monde, vainqueur de la Ligue des champions dont il a disputé 4 finales, Del Piero a aussi été meilleur buteur de la Ligue des champions et de la Série A sur une édition. Pourtant, et malgré son exceptionnelle carrière, il y a un léger goût d’inachevé, notamment lors de cette finale de l’Euro où il n’enfonce pas le clou pour l’Italie, butant à 2 reprises face à Barthez. Finissant sa carrière internationale dans l’ombre de Totti, il serait évidemment l’atout offensif numéro 1 et le capitaine aujourd’hui. Qu’importe : ceux qui ont suivi la Série A lors de son ère ne peuvent pas oublier à quel point cet artiste régalait.

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