Il fallait finir l'année en beauté, surtout après la défaite face aux Pays-Bas. C'est chose faite, avec une victoire de justesse mais pleine de maîtrise face à l'Uruguay. Parmi les satisfactions individuelles, la plus frappante est évidemment la première de Mendy, qui a fait oublier son homonyme.
On en oublierait presque Benjamin, tant Ferland a été convaincant. Balbir en venait même à résumer l'avenir du flanc gauche de la défense française à un duel entre Hernandez et lui, oubliant bien vite le latéral de Manchester City. Il faut dire que le Lyonnais a été remarquable offensivement, notamment en première période où l'Uruguay ne défendait pas la largeur. Autoritaire défensivement, combinant bien avec Griezmann, Matuidi et Ndombele, Mendy a clairement fait pencher le jeu à gauche. S'offrant même en fin de partie une friandise, avec ce double râteau magnifique, il a malgré lui donné de mauvaises idées à Rami qui a signé une talonnade malvenue sur l'action. Difficile de lui en vouloir : la confiance dégagée par Mendy était communicative, voire contagieuse, et a enthousiasmé tout le monde. On espère ardemment que cela ne restera pas sans lendemain.
ferland mendy quel modèle de latéral moderne : intelligent, bon centreur (varie), capable de percuter à l'intérieur, de ressortir proprement…et il est toujours en train de sourire !
— Raphaël Cosmidis (@rcosmidis) November 20, 2018
Ce qu'on a vu
- Rien n'a changé pour Sakho, toujours aussi costaud au duel.
- Comme son coéquipier Mendy, Ndombele a marqué des points pour sa première titularisation. Le Lyonnais a été excellent dans la récupération, dans la projection – notamment après ses contrôles orientés, toujours dans le sens du jeu – et dans les passes, dont celle qui envoie Mbappé en duel face au gardien. Tolisso, absent, a tout intérêt à vite retrouver son niveau de jeu…
https://twitter.com/OL_Lolhem/status/1064991395855896576
- Vecino-Torreira-Bentancur : on pouvait imaginer ce trio marcher sur l'entrejeu, mais ils ont été admirablement annihilés par le milieu français.
- La première période a permis à Mendy et Pavard de déployer leurs ailes. Sans diminuer leur mérite, l'incapacité de l'Uruguay à défendre sur la largeur était surprenante… et a vite été corrigée en seconde période.
- Cette équipe est vouée à être paradoxale. Elle marque quand elle est la moins convaincante, par son attaquant qui ne réussissait pas grand-chose, avant de se reprendre suite à ce but sur penalty.
Antoine #Griezmann a eu une réaction de vrai leader. Il sait que Olivier #Giroud a besoin de marquer, alors il lui offre le penalty. Beau geste. Une façon, aussi, de le remercier de son travail de l'ombre qui lui permet souvent de briller #FRAURU
— Gaël Berger (@GaelBerger) November 20, 2018
- Thauvin a bien remplacé Mbappé, dans un rôle différent, en étant largement plus impliqué en défense, quitte à faire moins de fulgurances devant.
- Dans un rôle inhabituel, Cavani n'a pas démérité, et aurait mérité une passe décisive. Par contre, on cherche encore Suarez, qu'on n'a pas vu du match.
- Face à une sélection qu'il apprécie, Griezmann a offert un récital. Impliqué défensivement, bon dans l'orientation du jeu, juste techniquement, tranchant dans les combinaisons offensives, le Madrilène s'est constamment déplacé entre les lignes pour proposer une solution au porteur du ballon. Sa passe méritait d'être décisive, mais Mbappé a piqué à côté. Il méritait aussi de conclure son match par ce but en solitaire, mais Bentancur a été remarquable sur ce coup. Dommage pour lui, mais cela n'enlève rien à son énorme prestation.
Griezmann c'est le crack de cette EDF. Il fait jouer les autres à merveille. Totalement au service du collectif
— Guy Moux (@Guy__Moux) November 20, 2018