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Avec On refait la Coupe du monde (Solar), Xavier Barret retrace les décisions polémiques des arbitres et en imaginant ce qui se serait passé avec l’assistance de l’arbitrage vidéo.

Ceux qui ont vu Retour vers le futur ou l’Effet Papillon savent bien qu’il est difficile d’imaginer toutes les répercussions si l’on change un événement dans le passé. Imaginer corriger une erreur d’arbitrage ne ferait donc pas qu’annuler ou ajouter un but à une équipe au score final, c’est tout le match (et donc le reste de la compétition et même de la vie) qui s’en trouverait chamboulé.

Néanmoins, même si les conséquences des décisions laissent place à de la fiction, le livre du journaliste permet surtout de revivre des moments clés de l’histoire du foot. Répartis par chapitre en fonction du type d’erreur et illustrés par des images pour se justifier, les faits de jeu en question font parfois partie de la légende ce sport. On pense par exemple à la frappe de Lampard qui a rebondi derrière la ligne de but contre l’Allemagne en 2010, à Maradona qui marque de la main en 1986, à l’agression de Schumacher sur Battiston en 1982, à Suarez qui mord Chiellini en 2014, à Laurent Blanc victime de Bilic en 1998… Si ces cas résonnent encore comme des injustices, d’autres restent encore soumis au débat et ne sont pas si évident à trancher, même en revoyant les images.
Voici un exemple dans chaque catégorie.

But refusé à tort

L’Italie n’aurait pas gagné le Mondial 1982 si un but de Roger Milla n’avait pas été sanctionné, à tort, d’un hors-jeu lors d’un match contre le Pérou. En effet, une victoire du Cameroun aurait fini devant l’Italie qui ne serait pas sortie de son groupe.

Buts accordé à tort

L’Angleterre championne du Monde en 1966 grâce à un but fantôme. Le score était alors de 2-2 avant la 101e minute de la finale contre l’Allemagne. Sur une frappe de Geoff Hurst, le ballon rebondit sur la ligne (sans la franchir entièrement selon la vidéo) et permet aux Anglais de reprendre l’avantage puis d’enfoncer le clou à la dernière minute grâce à un triplé de l’heureux buteur.

Penalty oublié

Beckenbauer en mode faucheuse en 1970 pour éliminer l’Angleterre en quart de finale. Menés 0-2, les Allemands menaient 3-2 quand l’attaquant anglais Colin Bell se fait faucher par le Kaizer, sans pour autant émouvoir l’arbitre qui n’accorde pas le pénalty. L’Allemagne a pris sa revanche.

Penalty cadeau

Shevchenko tombe contre la Tunisie en 2006. Au duel avec le gardien et un défenseur alors que l’Ukraine est accrochée par son adversaire, le buteur se fait un croche-pied tout seul et s’écroule… Il transformera lui même la sentence.

Carton rouge oublié

Le nez fracturé de Luis Enrique n’a pas suffi et l’Espagne est éliminée par l’Italie en 1994. L’Italie a tenu bon (2-1) jusqu’au bout et a bénéficié d’un coup de pouce de l’arbitre qui a fermé les yeux sur une faute grossière de Tassoti dans la surface. Il sera tout de même sanctionné a posteriori par la FIFA. Cela n’empêcha pas l’arbitre hongrois d’officier en finale contre le Brésil.

Carton rouge sévère

Tout est affaire d’appréciation, la preuve, je ne suis pas en mesure de vous citer un exemple frappant ici. Certains cas n’ont pas influé le résultat final (Garrincha exclu contre le Chili en 1962, Blanc contre la Croatie en 98). Parfois la décision se discute vraiment (simulation de Totti en 2002 contre la Corée du Sud). D’autres fois, le joueur a vraiment agi de manière illicite même si son adversaire a pu en faire des caisses (Kluivert contre la Belgique en 1998 et Beckham VS Simeone en 98, Pépé sur Müler en 2014). Autre exemple avec la simulation grossière de Rivaldo en 2002 qui n’empêche pas que le Turc Hakan Unsal n’avait pas à lui tirer dessus avec le ballon et mérite son expulsion.