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Dans son livre (éditions Solar), le journaliste Jean-Philippe Bouchard présente 50 mauvais garçons : de Maradona à Cantona, en passant par Roy Keane ou Suarez.

Rempli de mini-biographies qui reviennent sur le côté obscur des stars du ballon rond, ce livre nous rappelle que le football n’a pas toujours été aussi fade qu’aujourd’hui.

Du comportement de rock star de George Best, au kung fu de Cantona et l’alcoolisme de Gascoigne, le premier chapitre revient sur les génies incontrôlables, notamment en raison de leurs excès extra-sportifs.
Zlatan y figure par exemple autant pour ses déclarations que pour son jeu physique sur le terrain, à l’image de son KO sur Materazzi en 2010.

On y retrouve aussi un certain Zinedine Zidane, d’une grande discrétion en privé, mais qui a régulièrement craqué face aux pressions adverses en se faisant expulser à 14 reprises durant sa carrière.

Dans le chapitre sur les rois de la provoc, on retrouve des joueurs, souvent bien moins talentueux que les précédents, qui sont considérés comme insupportables en raison de leur caractère. On peut citer El Hadji Diouf, Adrian Mutu ou Antonio Cassano. Et beaucoup de joueurs moyens/surcotés, dont le caractère aurait freiné la carrière.
L’auteur y range aussi des aboyeurs qu’on aime détester comme Gennaro Gattuso.

Jean-Philippe Bouchard en arrive alors aux vrais méchants du foot. Comment ne pas citer Vinnie Jones, capable d’effrayer Paul Gascoigne en plein match, lors d’une rencontre devenue célèbre pour une photo où on voit le milieu gallois s’en prendre aux parties intimes de l’Anglais.
Que dire également de Roy Keane qui, au-delà de ses duels avec Vieira, est notamment célèbre pour avoir brisé la jambe et la carrière du Norvégien Haaland (le père de la pépite de Dortmund) lors d’un derby MU – City en 2001.

Très bien représentés, les Britanniques ne sont pas les seuls bad boys et n’oublions pas, cocorico, que Cyil Rool détient toujours le record des expulsions en carrière (27), en attendant que Sergio Ramos parvienne à le détrôner.

Et ce ne sont pas que des attaquants puisque, outre Luis Suarez, l’agressivité de Diego Costa lui permet de figurer haut la main dans cette liste. Et même s’il se défend « Dans ma carrière, moi aussi j’ai reçu des coups. Mais je ne suis pas une pleureuse », on est pas obligé de le croire quand il dit « jouer dur, mais dans les règles de l’art ».

Même si l’auteur assure qu’il y aura toujours des bad boys, reconnaissons que son ouvrage fleure bon la nostalgie et qu’aujourd’hui, avec l’importance des médias et des réseaux sociaux, ainsi que l’arrivée de l’arbitrage vidéo, il va sans doute être plus rare de voir de grands joueurs se faire autant remarquer.

Tant mieux si l’on voit moins de méchanceté pure ou de comportement anti-sportif, mais ce beau livre rappelle que le foot reste un sport de contact.