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À l’instar des autres compétitions sportives internationales, l’UEFA EURO 2016 a apporté son lot d’investissements et de promesses. Parmi elles, la construction/rénovation de nouvelles enceintes supposées développer l’attractivité des clubs locaux.

L’objectif avoué est d’imiter l’Allemagne de 2006, alors organisatrice de la Coupe du Monde et qui avait su mettre à profit l’attractivité offerte par la compétition et la construction de nouveaux stades. Bilan : un taux d’occupation de 91% pour des stades d’une capacité moyenne de 46 000 places. De quoi faire saliver les instances politiques et footballistiques françaises qui peinent à soutenir la comparaison avec un taux de remplissage de 66% pour une capacité d’accueil moyenne de 26 000 places.

Alors, après un EURO totalement réussi, avec notamment la meilleure affluence moyenne depuis 1988 (environ 47 000 spectateurs par match), qu’en est-il de l’attractivité des stades français ? Quels sont les effets provoqués par un investissement public de près de 1,6 milliards € ?

Tout simplement… aucun. Pire, si l’on se fie aux moyennes d’affluence du début de la saison en Ligue 1, celle-ci a chuté de près de 4000 spectateurs par rapport à l’an dernier, alors même que la capacité d’accueil a augmenté. Si cela peut s’expliquer par différents phénomènes (désertification du Vélodrome, crainte des attentats), il n’en demeure pas moins que la déception est immense à la vue des investissements consentis. La campagne de communication « jevaisaustade.com » de la LFP, prévue pour surfer sur la dynamique, n’y change rien. On ne saurait trop suggérer aux instances du football français de s’intéresser d’abord au manque de spectacle sur le terrain afin de combler celui en tribunes…