AvideceWopyBalab

C’est désormais officiel : Arsène Wenger ne sera plus l’entraîneur d’Arsenal à l’issue de la saison. Enfin, diront la plupart des fans des Gunners, qui ont remplacé depuis bien longtemps les pancartes « In Arsène, we trust » par des « Wenger out » bien plus hostiles.

L’Emirates, sans complètement oublier le passé du Français sur son banc, demande du renouveau, 14 ans après le dernier titre de champion d’Angleterre remporté par ceux qui accueillaient à l’époque à Highbury.

Cette pénurie illustre-t-elle l’incapacité de Wenger à évoluer ? Oui et non. Arsenal fonctionne comme une entreprise, avec des actionnaires qui recherchent la rentabilité avant les résultats sportifs. C’est ainsi que Wenger avait réussi, avec ses « Baby Gunners », à se qualifier régulièrement pour la lucrative Ligue des champions, contentant ainsi son board. Si le talent individuel n’avait plus rien à voir avec les tauliers des « Invincibles », le jeu collectif permettait de tutoyer les meilleurs et de rester dans le top 16 européen. Hélas, cette méthode a atteint ses limites, en grande partie à cause d’une concurrence trop féroce d’équipes financées par des mécènes, venus chercher des résultats rapides, sans penser à la logique économique. Lorsque Wenger a enfin pu mettre la main au portefeuille, avec les arrivées d’Ozil puis Sanchez, il était déjà trop tard pour Arsenal, qui n’avait plus l’équipe compétitive pour attirer les meilleurs joueurs mondiaux depuis belle lurette, et qui était déjà englué dans un cercle vicieux qui l’a peu à peu éloigné des prétendants au titre.

Dommage que beaucoup ne retiendront que ça de Wenger, qui méritait un meilleur départ.