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Ce week-end, on a apprécié le niveau de Draxler face à Angers, et la patience de Sassuolo dans la construction de ses attaques. On a aussi regardé d’un œil la performance de Lewandowski, les claques subies par Liverpool et Manchester United, ainsi que le match fou entre Leeds et Manchester City.
Draxler revient bien
Match observé : PSG 6-1 Angers
En pleine période de Roland-Garros, le PSG a eu le bon goût d’infliger un set de tennis à Angers. De la solidité de Kimpembé, au jeu offensif de Florenzi, en passant par l’implication de Neymar, il y a logiquement de nombreux points de satisfaction sur cette rencontre. Auteur d’un bon match, Draxler fait partie des éléments qui ont su tirer leur épingle du jeu. Sauveur face à Metz, l’Allemand a marqué un nouveau but, en allant attaquer avec aplomb un centre de Bakker, profitant du fait que les défenseurs adverses aient été attiré par l’appel d’Icardi (une situation déjà vue sur le premier but de Neymar, où l’Argentin embarque tout le monde avec lui). Pourtant, si être décisif est toujours important, c’est bien dans le jeu que Draxler a été intéressant.
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Face au bloc bas angevin, Florenzi avait tout le loisir d’occuper le couloir droit. L’Italien permutait parfois avec Icardi, qu’on a vu plusieurs fois en position de centrer, lui qu’on imagine plutôt à la réception dudit centre. Draxler, placé en ailier droit sur la feuille de match, occupait en vérité l’axe et le demi-espace droit. Intelligent, il n’a cessé de se rapprocher du porteur du ballon lorsque celui-ci avait besoin d’un relais pour avancer en une-deux, ce dont raffolent Verratti et Neymar, qui en ont bien profité sur ce match. Son placement judicieux entre les lignes favorise ce type de combinaisons. Impliqué défensivement, il reste néanmoins léger sur les duels défensifs, comme sur cette action où il laisse s’échapper Aït-Nouri, qui conduit à un duel entre Navas et Bahoken. Dans les phases offensives, il a offert quelques jolis dribbles en double contact, et a su conserver la balle, bien plus que Neymar, ce qui s’explique par le fait que le Brésilien tentait tout et n’importe quoi pour s’amuser. Enfin, il a créé de bons décalages, notamment pour Bakker et Mbappé. Alors oui, ce n’était qu’Angers en face, oui, Draxler est bizarrement impliqué au moment où il doit aller chercher un nouveau contrat (au PSG ou ailleurs), mais il n’empêche que c’est un plaisir de le voir évoluer au niveau qui a été le sien durant cette heure de jeu face au SCO.
Si Draxler maintient ce niveau je préfère 100x le prolonger que le voir partir libre mais on peut être sur à 100% qu'une fois prolongé il va revivre sa meilleure vie en dehors des terrains et plus rien foutre ça me fou la haine
— Lutécien (@_Lutecien) October 2, 2020
Reculer pour mieux sauter
Match observé : Sassuolo 4-1 Crotone
Parmi les équipes « coups de cœur » du dernier championnat, et même sans son détonateur Boga, Sassuolo continue à développer un football intéressant et moderne. Pour la formation de De Zerbi, ressortir proprement le ballon n’est pas tant une lubie qu’une nécessité. Les Neroverdi poussent le vice en appliquant invariablement un principe immuable : celui qui a la balle pourra prendre de meilleures décisions s’il voit le jeu, il faut donc chercher « l’homme libre » en transition, ou reculer de plusieurs mètres si le bloc adverse empêche de le trouver, du moment que le porteur du ballon n’est pas dos aux buts adverses. Les joueurs dos aux buts ne servent que pour les remises en une touche, toujours vers un joueur face au jeu. Inutile de foncer à tout prix, reculer avec patience, pour attirer l’adversaire (parfois de façon dangereuse) est vue comme la meilleure solution pour s’offrir de la profondeur. C’est une logique appliquée également par Arsenal, parfois à l’excès, mais souvent avec un certain brio.
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Face à Crotone, tout n’a pas été parfait, malgré ce que dit le score. Bousculé, Sassuolo a eu un temps faible entre la fin de la première période et le début de la seconde, alors que le score était à 1-1. Un adversaire plus fort aurait sans doute sanctionné ces occasions concédées, parfois sans raison véritable. Si la prise de risques est souvent louable, elle est parfois exacerbée, avec Locatelli et Bourabia qui en paient parfois le prix. Doit-on pour autant inciter De Zerbi à plus de prudence ? Certainement pas. Le charme de Sassuolo réside en grande partie à ce jeu quasiment sans filet, tel qu’on peut parfois le pratiquer entre potes.
Et sinon
- Entre la progression folle de Calvert-Lewin, et le renouveau (pour l’instant) de James, Everton est une bonne surprise de ce début de saison. Brighton était trop limité pour les embêter.
- Auteur d’une passe décisive à la Berbatov, puis du but victorieux face à Hoffenheim, Dost fait partie des nombreuses bonnes raisons de suivre l’Eintracht Francfort.
- Comme prévu, ce match entre Leeds et Manchester City a été une ode au jeu offensif. On passe donc sur les quelques approximations individuelles, dont celles de Mendy, car l’important est ailleurs. Merci messieurs.
- C’est évidemment plus facile à 2-0, mais le but de Portu face à Getafe est magnifique : la lucidité, le talent, le culot, tout y est sur ce lob délicieux, qui scelle la victoire de la Real Sociedad.
- Même s’il n’a pas marqué, Diaby a fait de sacrées différences balle aux pieds face à Stuttgart. Le joueur formé au PSG s’éclate toujours autant avec le Bayer Leverkusen.
- Plus forcément titulaire indiscutable à Leipzig la saison dernière, Forsberg revit en ce début de saison. Le Suédois a régalé face à Schalke, et retrouve peu à peu une confiance qui lui permet d’évoluer à son vrai niveau, celui d’un des meilleurs joueurs de Bundesliga.
- Alors qu’elle était déjà explosive, et en attendant un éventuel retour d’Ilicic, l’Atalanta a peut-être une énième arme fatale avec Lammers. Le Néerlandais a profité du festival face à Cagliari pour inscrire un premier but magnifique sous ses nouvelles couleurs.
- C’est une véritable raclée qu’a subi Manchester United face à Tottenham. Kane et Son ont largement profité des faiblesses des Red Devils pour s’amuser. Heureusement pour les supporters, Liverpool a réussi à faire pire face à Aston Villa.
- Beaucoup d’occasions concédées face à Séville, 4 buts face à Hoffenheim, 2 face à Dortmund puis 3 face au Hertha Berlin : le Bayern s’en sort en général grâce à son attaque, mais le champion d’Europe et d’Allemagne se doit de retrouver une défense solide. Lewandowski ne pourra pas inscrire un quadruplé à chaque rencontre.